Les Etangs de Fontargente
Partez découvrir la vallée, des étangs de Fontargente et du refuge du Rhule.
Cette randonnée sonore vous emmène à la rencontre de naturalistes, d’éleveurs de la vallée, d’une géologue, d’un ornithologue mais aussi du gardien du Refuge du Rhule.
De quoi ouvrir les yeux et les oreilles afin de découvrir un patrimoine bien vivant.
Chaussez vos chaussures, écouteurs aux oreilles et en route !
Réalisation, Prise de Son : Agnès Gontier
Mixage, Montage : Agnès Gontier et Sofia Riboloff
1 – Départ de la randonnée
Vous pouvez trouver les indications pratiques de cette randonnée dans le topo guide : « L’Ariège…à Pied » de la Fédération Française de la Randonnée (FRR) – Classé PR 7
Niveau: difficile.
Temps estimé : 4h30 pour 10,5 km.
Difficultés : circuit à ne pas entreprendre en temps orageux.
Passage au début de la randonnée étroits et glissants en temps de pluie.
3 – Le paysage raconte la formation de la vallée
Le relief doux, bosselé, accessible est le signe de l’ancienne présence d’un glacier.
Isabelle Corbière, est géologue.
Elle nous explique pourquoi, ici, nous pouvons attester de l’ancienne présence d’un glacier qui a littéralement creusé la vallée.
4 – Le U glacière
La gouttière est la trace la plus évidente du passage d’un glacier. La vallée face à vous est un « U » ouvert vers le ciel, celui-ci marque l’écoulement d’un glacier. Quant aux blocs de pierre, petits et gros, dispersés autour de vous, ce sont les moraines. Ces pierres emprisonnées auparavant dans la glace finissent par tapisser le fond de la vallée avec la fonte de celle-ci. Les moraines, bien visibles aujourd’hui, sont en quelque sorte la signature du glacier. Explication d’Isabelle Corbière, géologue.
5 – Le verrou Glacier
Le verrou glacier est la marque de l’accélération du glacier. Le glacier ondule lorsqu’un contraste de roche est présent, comme ici, entre le gneiss – roche dure – et schiste – roche plus tendre. Le glacier le met en évidence sous forme d’une falaise. Le verrou est aussi un signe de l’accélération du glacier, qui en augmentant sa capacité d’abrasion a fini par détacher des blocs de pierres de la paroi rocheuse qui lui résiste. Explication d’Isabelle Corbière, notre géologue.
6 – La naissance du glacier
Le cirque des étangs de Fontargente comme lieu de naissance du glacier. Les étangs de Fontargente sont un chapelet de petits lacs étagés. Ce sont les verrous du glacier qui ont retenu à chaque étage un lac. Ici, vous êtes également dans le cirque glacière, c’est-à-dire là où est né le glacier qui a creusé la vallée. Comment est-il né? Explications d’Isabelle Corbière, géologue.
7 – Le col de Fontargente
De tout temps, les contrebandiers sont passés par là pour acheminer depuis l’Andorre divers denrées alimentaires ou produits moins chers dont le tabac. Déjà à la fin du XIXe siècle, des rapports repris dans le livre Aston, de Jean Mellier le précise. Ainsi, trois douaniers interceptent un homme en état récidive. Ils indiquent qu’«ils se trouvaient, en service de longue haleine, au point dit Fontargente, quand est passé, vers les 8 heures du soir, du 19 juillet, un individu se dirigeant vers l’intérieur. Il portait un petit sac (…) Nous avons saisi 1,4 kg de tabac à fumer et 1,2 kg de poudre de chasse, de fabrication étrangère. L’andorran expliqua que c’était un Aragonais qui avait apporté la poudre au village de Canillo, deux quintaux (soit 200kg) troqués contre une vache ».
Ce col a été également un lieu de passage durant la seconde guerre mondiale. Ainsi, aviateurs alliés, réfractaires au STO et juifs souhaitant rejoindre Londres ou Alger tentaient leur chance. Malheureusement, beaucoup payèrent de leur vie. Alain Pujol, éleveur de la vallée et habitant d’Aston nous évoque ce que ce col symbolise pour lui.
12 – Le ravitaillement des vachers
Jean Lasalle, maire d’Aston, se souvient, enfant quand il ravitaillait les vachers. A une dizaine d’année, il partait en montagne avec sa grand-mère et un mulet porter les provisions aux cabanes des bergers. Véritable expédition à cette époque où il n’y avait pas de route d’accès mais que des chemins de traverse pour rejoindre la vallée.
13 – Le cheval de Merens
Célestin Carrière est éleveur de chevaux de Merens dans la vallée d’Aston. Une passion pour Célestin transmis à travers les générations, aujourd’hui il est fier de nous présenter ses chevaux et les particularités de cette race. Chaque année, il amène ses chevaux en estive dans la vallée.
14 – Eleveur de broutards
Alain Pujol, éleveur de la vallée d’Aston a toujours travaillé à la traditionnelle. Ne pouvant pas vivre seulement de l’exploitation familiale, il combina pendant longtemps deux activités. Eleveur et ouvrier à l’usine du talc de Luzenac. Aujourd’hui, à la retraite, il continue l’élevage par amour de ses bêtes. Chaque année, il mène son troupeau en estive. Témoignage.